Renée VIVIEN

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Renée Vivien et son univers...


C'est donc, par le biais de ma très humble conscience de médium, que je vous transmets certains éléments, et vous délivre ce que je pense être le véritable message laissé par la poétesse à notre temps.


Dominique THUSSIER.


LA VIE DE RENÉE VIVIEN


Vous ne trouverez sur ce site aucune notice biographique concernant Renée Vivien, aussi succincte soit-elle. Il existe de nombreux blogs lui étant consacrés qui en présentent - pour les personnes qui n'auraient aucune idée de ce qu'ont été sa vie et son oeuvre. Également, un certain nombre d'ouvrages ont été écrits à son sujet - le plus complet étant certainement celui de Jean-Paul Goujon, paru chez Régine Deforges en 1986, lequel est épuisé depuis bien des années.

Je pense avoir mis dans la préface à mon choix de poèmes, tout ce que Pauline aurait voulu que l'on sache ou retienne d'elle. Les âmes changent dans l'au-delà, leurs passions aussi - elles peuvent s'éteindre, être transcendées, ou se métamorphoser. Ainsi, un grand amour peut se muer en profonde amitié, une prétendue amitié en passion dévastatrice, et une passion amoureuse en simple souvenir...

Le problème, lorsqu'un artiste quitte ce monde, c'est que le monde continue à entretenir une mémoire figée de ce qu'il a été, ou de ce qu'il a créé. Toute âme évolue à chaque instant, où qu'elle soit, et réduire un artiste à une chronologie, une biographie, ou une bibliographie, le prive de la possibilité d'oublier, de changer, mais aussi de vivre et de créer du nouveau.


RENÉE VIVIEN ET SON ÉPOQUE...


Ainsi, après la mort, toute âme continue d'évoluer dans ses choix, ses goûts, ses affections... Renée Vivien aimait l'Art qui permettait à l'âme de s'élever, d'explorer d'autres dimensions, d'autres univers... lumineux, mais également bien obscurs parfois. À partir du milieu du 19ème siècle, l'engouement dont se prirent la plupart des artistes pour le spiritisme, et l'occultisme, ne sera pas étranger à l'élaboration et la propagation du courant littéraire, et artistique en général, dit fantastique ou gothique, où le mystère allait côtoyer le morbide, voire même l'horreur. De même, l'attrait pour les tables tournantes, et les cimetières, entre autre, contamina peu à peu l'intelligentsia, avec tous les risques et les drames qui peuvent découler d'expériences telles que les évocations : folie, alcoolisme, possession, suicide... Ce n'est que plus récemment, au début du 20ème siècle, que certains occultistes, tel que Rudolf Steiner, ont commencé à mettre les individus en garde contre ce genre de penchant ou de pratiques, que la plupart considéraient comme un simple divertissement (mise en garde qui est on ne peut plus d'actualité, en ce début de 21ème siècle, alors que ce sombre courant continue de s'exprimer avec la plus grande virulence, et ce dans qu'il a de plus extrême et d'insidieux, dorénavant par le  biais de l'audiovisuel, et de ce que l'on nomme le 7ème Art...). Pour en revenir à Renée Vivien, je puis dire avec une quasi certitude, qu'elle s'est à présent détachée en conscience de tout ce que pouvait avoir de délétère et de malsain ce courant gothique initial, et n'en a conservé que le goût du mystère, lequel peut devenir alors, d'une manière plus saine, là, en l'occurence, le point de départ de toute quête initiatique, menant au divin... Elle regrette de même la publication de certains de ses poèmes ou écrits dont elle a perçu toute la noirceur avec le temps... Renée Vivien souhaite que l'on conserve d'elle l'image d'une âme mystique avant tout !


RENÉE VIVIEN ET LES ARTS...


Ces artistes ou oeuvres qu'elle aimerait encore...

Les poètes romantiques - mais désormais, uniquement pour les aspects les plus élevés et lumineux de certaines de leurs oeuvres : Baudelaire, Gérard de Nerval, entre autres...

Son goût prononcé pour les peintres préraphaélites semble avoir perduré dans le temps : Edward Burne-Jones, Dante Gabriel Rossetti...

Quant à la musique : les intemporels Nocturnes de Chopin, ainsi que l'oeuvre de Vivaldi - notamment son Stabat Mater... Mais également les grands compositeurs de la Renaissance : VictoriaPalestrina, Byrd, Tallis... Et les Chants Grégoriens...

À la recherche du temps perdu, l'oeuvre magistrale de Marcel Proust, de quelques 3000 pages, et qu'elle n'avait pas pu connaître de son vivant, fut l'une des premières lectures passionnées que je fis lorsque cette étrange connexion commença à s'établir entre Renée Vivien et moi-même... De là, à en conclure que les auteurs, musiciens ou artistes plus ou moins contemporains qui suscitèrent en moi un profond enthousiasme, l'avaient également conquise, il n'y a qu'un pas - que je m'autoriserai cependant bien volontiers à franchir...

Ainsi, Radcliffe-Hall, Le puits de solitude ; Djuna Barnes, Le Bois de la nuit ; Virginia Woolf, La traversée des apparences...

Parmi les contemporains :

Les chroniques de San Francisco, d'Armistead Maupin ; Stephen MacCauley...


(Tout en précisant que rien ne demeure figé dans l'univers de toute âme, et que les goûts peuvent évoluer à tout moment...)


Ceci n'étant qu'un très bref survol, et je m'arrêterai donc, là, pour l'instant.Toutefois j'essaierai d'aborder de nouveau ce sujet ultérieurement, et ce d'une manière plus détaillée, dans de prochains articles, sur la page blog de ce site.


RENÉE VIVIEN ET SES AMOURS...


Est-il possible d'aborder une semblable question concernant une personnalité aussi complexe que celle qu'a été Renée Vivien, et ce, en toute sérénité ? Les pièces du très énigmatique puzzle ont-elles été enfin toutes rassemblées - voire même, seulement retrouvées !? Le douloureux et laborieux cheminement au travers du grand labyrinthe a-t-il mené, au gré de quelques jalons de lumière surgissant parfois sans prévenir, jusqu'à l'issue libératrice ?

Sa vie affective a été un véritable tourment de l'être et de l'âme ! L'âme, ce mot que je ne répéterai jamais suffisamment... Ne se sentir ni homme, ni femme, mais seulement une âme androgyne ! Notre époque parle à présent de non binarité de genre, d'asexualité... Quels mots merveilleux !

La lecture de cette très complète biographie parue en 1986, fut pour moi une véritable épreuve, que je vécus comme un indescriptible déchirement intérieur accompagné d'angoisses intenses à la limite de la douleur physique ! Je fus sur le point de refermer définitivement le livre à maintes reprises, tant les anecdotes - émaillées de toutes les indécisions et incertitudes, mais aussi des éphémères enthousiasmes, des abyssaux désespoirs... éprouvés par Renée Vivien - qui y étaient relatées, concernant principalement sa vie amoureuse et son profond mal être, résonnèrent en moi comme s'il se fût agi de mon propre vécu ! Mais je savais qu'il me fallait le lire jusqu'au bout - ce que je fis consciencieusement.

À ce jour, que pourrais-je donc dire au sujet de ses amours ? Qu'au final, un seul est fidèlement demeuré - et peut-être pas celui auquel la plupart se seraient attendu...


À la mémoire d'Hélène de ZUYLEN. 

(1863-1947)

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