Renée Vivien... et moi.
BIENVENUE À VOUS...
En ce jour du 110ème anniversaire de la mort de Renée Vivien, je dédie ce site à toutes celles et ceux qui ont sincèrement aimé et compris - et ce, malgré sa complexité - l'univers très symbolique et mystique qu'est son oeuvre, mais aussi son âme...
Après mes site et blog :
https://dominiquethussier.simdif.com et https://dominiquethussierleblog.simdif.com
je vous présente ce site consacré à Renée VIVIEN, et sur lequel, outre de vous proposer un choix de ses poèmes, j'y expose la vision très personnelle que j'ai pu me forger de la poétesse - notamment grâce à certains éléments qui me sont parvenus, au fil des années, par le biais de la médiumnité. Mais également, la page blog de ce site abordera ce thème - on ne peut plus d'actualité - qui bouleverse et redéfinit même, désormais, bien des repères devenus caduques en matière d'identités sexuelle et/ou de genre : à savoir, celui de la non-binarité de genre.
Découvrez également :
https://dominiquethussier.blogspot.com
https://www.instagram.com/reneevivienetsonunivers
https://et-si-nous-parlions-non-binarite.blogspot.com
ou ma page Facebook : Et si nous parlions non-binarité ?
Me sera-t-il possible de résumer, en quelques lignes seulement, l'étrange lien qui semble me rattacher à la poétesse intemporelle que fut Renée Vivien, et ce, d'une manière plus ou moins constante, et consciente, depuis plus de trente années déjà ?
Ma "rencontre", ou plutôt mes "retrouvailles" avec elle remontent à la fin des années 80. J'étais en train de découvrir sa vie et son oeuvre - mais bien étrangement, celles-ci me semblèrent aussitôt plus que familières... -, notamment grâce à la lecture d'une réédition de son oeuvre poétique complète, ainsi que celle d'une importante biographie, qui venaient de paraître, et qui suscitèrent l'enthousiasme de la plupart des lesbiennes, ainsi que de tous les passionnés de poésie du moment... J'ai traversé alors une étrange période d'exaltation artistique, qui me fit prendre conscience en quelques mois seulement de mes aptitudes poétiques et littéraires que je n'avais pas encore découvertes... Puis, une nuit, je fis ce rêve plus qu'éclairant : j'étais dans ma chambre, et à côté d'une petite table de cuisine que j'avais convertie depuis peu en table bureau, je remarquai que se tenait un cercueil clos... Je me vis m'en approcher sans plus attendre, en proie à un étrange pressentiment... Le couvercle fut ôté... Et je ne pus que m'exclamer, dans le souffle d'un murmure, mais cependant de toute la force et la certitude de mon âme : " C'est moi ...", lorsque je constatai que le corps de Renée Vivien, y reposait, intact, avec des lys entre ses bras...
Il est des rêves qui marquent et bouleversent toute une existence, car ils nous donnent soudain des repères sans lesquels on n'aurait pu parfois continuer à avancer... Il fut de ceux-là. Pour la suite, mes livres parlent d'eux-mêmes. On croit aux vies antérieures ou pas. On croit à la médiumnité ou pas. Vie antérieure ou simple channeling ? Je ne sais si j'aurai la réponse de mon vivant. Mais en vérité, cela m'importe peu désormais. L'essentiel est que j'aie pu exprimer un "vécu" - pour elle, d'importance - qu'une âme tenait à exprimer. Mission accomplie. Bien qu'il me reste encore un nombre d'oeuvres bien défini à écrire ou terminer, et dont la plupart des titres sont prêts depuis plus de trente années déjà...
Très humblement,
Dominique THUSSIER, 2019.
(Mon choix de poèmes de Renée VIVIEN : À la femme aimée..., ainsi que mes oeuvres poétiques et littéraires, sont en téléchargement gratuit sur mon site web. Également, des vidéos de poèmes lus de Renée Vivien, et de moi-même, sont régulièrement mises en ligne sur ma chaîne YouTube).
À LA FEMME AIMÉE... : Préface
Qui fut réellement Pauline Tarn, alias Renée Vivien ? Sa vie et son oeuvre ont certes fait couler beaucoup d'encre, mais pour apporter quelles réponses, donner quelles certitudes ?
Après être demeurée un certain temps dans l'oubli, c'est grâce à la merveilleuse initiative de Régine Deforges, en 1986, que son oeuvre poétique complète fut rééditée, et une nouvelle biographie publiée. Nous n'en étions pas encore à l'heure de l'Internet, et tous ses livres, de même que ceux de ses précédents biographes, étaient devenus introuvables ! Ainsi de nombreuses personnes eurent enfin la possibilité de découvrir, ou redécouvrir cette poétesse qui s'était toujours crue incomprise et mal aimée... Et pour sûr, la critique de son époque n'avait pas été des plus tendres avec ces premières femmes auteurs qui osaient aborder ouvertement des thèmes plutôt controversés, comme le féminisme et l'homosexualité féminine... Pourtant, Renée Vivien ne s'est jamais voulue subversive, n'a jamais prétendu à l'accession à une quelconque notoriété (néanmoins, il nous est permis de penser qu'elle aurait certainement souhaité, et ce, d'une manière plus que légitime, être reconnue un tant soit peu parmi ses pairs du milieu des Arts...) ; elle voulait seulement exprimer, partager son univers particulier, avec le bien pusillanime espoir que celui-ci serait apprécié, mais surtout compris, par quelques âmes qu'elle espérait d'une sensibilité toute semblable à la sienne.
Si certains l'on dépeinte comme un être évanescent, d'une extrême fragilité ..., d'autres comme une femme moderne, libérée, qui aurait entièrement assumé son identité sexuelle avant l'heure... En réalité, Renée Vivien était avant tout une âme, un être mystique, qui vivait l'Amour - le but et le sens véritable de son existence, puisqu'il était comme pour la plupart des artistes, la source unique de son inspiration - sur un plan quasi éthéré, en survivant toutefois, tant bien que mal, dans un corps avec lequel elle ne parvenait à se réconcilier. Elle rêvait d'incarner un personnage androgyne : une femme de force et de douceur, un homme de dévotion et de raffinement... Bref, ce prince-princesse charmant, tant de fois évoqué, et qu'elle avait parfois cru reconnaître en certaines femmes aimées... Nathalie suscitera une passion révélatrice pour la Femme, mais surtout dévastatrice, car Pauline ne pourra la vivre avec elle aussi densément dans la chair... Violette suscitera une passion révélatrice pour les Arts, mais surtout une amitié pour le moins ambiguë... - en tout cas, une relation qui n'aura peut-être pas été aussi bénéfique qu'on a voulu le laisser entendre, car, au final, cette dernière plongera Pauline dans un sentiment de culpabilité démesuré, lequel sera à l'origine de sa déchéance alcoolique, qui la mènera jusqu'à sa mort. En vérité, ni l'une ni l'autre n'auront été pour elle, et cette bien-aimée, et cette grande amie, dont elle avait si hautement rêvé, ou plutôt qu'elle avait idéalisées... Quant à Kérimé , elle demeurera son plus beau rêve oriental... Et même si leur passion fut davantage vécue sur le mode épistolaire, de nombreuses affinités culturelles, ainsi qu'une grande complicité, auront été à l'origine de leur rapprochement de corps, mais surtout, d'âmes...
Mais alors... Et si l'Amie, la véritable, celle dont le tendre amour allait perdurer dans le temps, n'avait été autre que celle à qui la quasi totalité de son oeuvre fut dédiée, celle qui restera à son chevet jusqu'au dernier instant ?
À la mémoire d'Hélène de Zuylen, (1863-1947).
© 2019, Dominique THUSSIER.
■ À la femme aimée..., Renée VIVIEN, choix de poèmes par Dominique Thussier. pdf